L’imagerie médicale québécoise est en pleine crise depuis le 1er janvier 2017. Notre laboratoire spécialisé en réparation de sondes échographiques suit d’ailleurs de très près ce dossier. Aujourd’hui, la situation connait un nouveau rebondissement.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette Photo : Radio-Canada

Investissement en urgence

Le 11 février 2018, le Ministre de la santé Gaétan Barette annonce que son gouvernement va investir 8,6 millions de dollars dans la santé. Deux millions doivent servir au financement de l’imagerie médicale, notamment pour les IRM et les TDM. Cet investissement est réalisé dans l’urgence. En effet, cette somme doit être injectée d’ici le 31 mars prochain. Le site radio canada précise que «ces sommes serviront entre autres à augmenter le nombre de plages horaires ainsi qu’à réduire les listes d’attente«. Mais il n’est fait mention à aucun moment d’un quelconque investissement concernant l’accès aux sondes échographiques.

Origine de la crise

L’imagerie médicale au Quebec connait une crise sans précédent depuis le 1er janvier 2017. En effet, en novembre 2015, le gouvernement québécois annonce qu’il veut rendre gratuit n’importe quel examen faisant appel aux sondes échographiques pour le début de l’année 2017. PRS vous explique d’ailleurs tout ce qu’il faut savoir dans cet article. Le but de cette réforme ? Réduire le temps d’attente pour une échographie qui était alors de 2 semaines. Mais le remède se trouve être pire que le mal puisque la dite loi provoque l’effet inverse avec un délai qui explose de 5 à 11 semaines pour une simple échographie mammaire.

Amplification ?

Non content d’avoir ce premier problème à gérer. Gaétan Barette fait une nouvelle annonce en décembre 2017. Comme dit dans cet autre article, il souhaite d’ici au printemps 2018 : «étendre cette réforme aux examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et aux examens de tomodensitométrie (TDM)«. Loin de se résoudre, la crise risquait alors de s’amplifier.

Aujourd’hui, en mars 2018, si la crise ne s’amplifie peut-être pas. Elle risque cependant de durer pour les professionnels de l’échographie et leurs patients.